Dans nos sacs à dos, nous avions ajouté au contenu nécessaire à un long voyage, deux bouteilles de champagne, de bon aloi pensions nous pour prévoir toute éventualité un 31 décembre dans un univers étranger et inconnu !
Nelson, le steward, sort de la cambuse et nous dirige vers le buffet, très appétissant d'ailleurs ! Un peu décontenancés, nous mangeons en tête à tête notre dinde choucroute.
Le champagne retrouve le réfrigérateur de la cabine ! Il attendra, avec la bouteille de vin de bienvenue offerte par l'équipage, une meilleure occasion de se faire sabrer !
Peu après notre embarquement sur le Benjamin Franklin, le first master nous informe qu'il y a repas de fête pour le happy new year ce soir à 18h au mess.
À l'heure dite, nous descendons donc de l'étage F de notre cabine à l'étage B du mess avec le quart d'heure de retard qui nous semble convenir, pour laisser à la fête le temps de s'installer et au capitaine celui d'arriver. Les deux bouteilles sont discrètement rangées dans un petit sac à main, nous évitant de faire une entrée trop remarquée.
À l'heure dite, nous descendons donc de l'étage F de notre cabine à l'étage B du mess avec le quart d'heure de retard qui nous semble convenir, pour laisser à la fête le temps de s'installer et au capitaine celui d'arriver. Les deux bouteilles sont discrètement rangées dans un petit sac à main, nous évitant de faire une entrée trop remarquée.
Dans la coursive, toujours ces bruits de ventilation et de moteur qui semblent inhérents à un cargo, mais pas d'échos de fête ! Les marins sont bien calmes !
Et pour cause : il n'y a personne, le mess est totalement vide !
Soudain, un jeune marin pousse la porte, se sert rapidement au buffet et vient s'asseoir à côté de nous, légèrement voûté, le regard cherchant désespérément au fond de son assiette la réponse à ses pensées du moment. Pierrette tente un contact verbal qui contre toute attente trouve du répondant : il est cadet (dans l'ancien temps on aurait peut-être dit mousse), nous dit-il en souriant, c'est son premier contrat sur le bateau et il part tout de suite à terre faire la fête ! Quatre minutes et trente cinq secondes plus tard, il a disparu !
Au bout d'une demi-heure, toujours personne d'autre en vue !
Manifestement, pour les marins du Benjamin Franklin, la fête n'est pas sur le bateau, mais en bordée à terre !
Leur vie n'a rien à voir avec celle des terriens ! Le rythme du bateau, les habitudes d'un équipage, qui plus est moitié croate moitié philippin, ne vont vraisemblablement pas cesser de nous surprendre !
Et l'année 2017 arrivera tout de même à Hambourg comme partout dans le monde !
Quelle sobriété! Ni vin ni Champagne, 2017 est-elle l'année de l'abstinence?
RépondreSupprimerBises
Nicole
On a tout de même commandé une caisse de bière pour le quotidien !
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