lundi 17 février 2014

Appareillage

Le Paradise ne répond plus !

Rupture des communications pour une quinzaine de jours : le Paradise
quitte le port d'Ushuaia lundi soir pour un périple autour du canal
de Beagle, du cap Horn et de la cordillère Darwin. Philippe et
Pierrette sont à bord de ce bateau immatriculé à Saint-Malo (!).
Plus de chance de rencontrer des albatros que du wi-fi !

dimanche 16 février 2014

Detroit d'azur ...

ou côte de Magellan ?
Seules une légère brise de mer et une température un peu inférieure à
celle des pays méditerranéens justifient le port des coupe-vent sur le
ferry qui nous amène en Terre de feu, de l'autre côté du fameux
détroit de Magellan !
Où est l'ambiance sinistre et tempêtueuse des récits de voyage, depuis
Magellan au XVIe siècle jusqu'aux navigateurs d'aujourd'hui ?
Nulle déception toutefois, la lumière est superbe et le mauvais temps
arrivera bien assez tôt!
Et ce soir, samedi, nous dormons à Ushuaia !

jeudi 13 février 2014

Plus d'eau ... Plus d'eau

Caleta Olivia, avec deux autres villes voisines (200km), soit 200 000
personnes, n'ont plus d'eau courante depuis 3 jours.
La canalisation a cassé.
Le câble électrique permettant de pomper l'eau dans les
camions-citernes est cassé.
La canalisation a cassé à nouveau ailleurs.
L'hôpital a demandé de l'eau aux voisins qui avaient fait des réserves.

On part pour Rio Gallegos !

mercredi 12 février 2014

Pêcheur de rêve

Nous avions vu un film en 2013 "Jour de pêche en Patagonie" où le
héros partait au large de Puerto Deseado pêcher le "tiburon". J'avais
imaginé ainsi pour la première fois de ma vie pêcher le gros !
Je ne sais pas où ont été filmés les quais et les petits bateaux de
pêche du film, mais pas à Puerto Deseado ! Je n'y ai vu, dans un port
fermé au public, que de gros bateaux de pêche industrielle à la
crevette et au poulpe !
Et quand j'ai posé des questions, on m'a répondu : on vient ici pour
observer les animaux, pas pour les manger !
Nous sommes donc allés voir les pingouins !

mardi 11 février 2014

Riante ria

Après une violente tempête, Magellan serait venu réparer ses bateaux
dans cette ria, rare refuge le long de cette côté atlantique
rectiligne et désolée .... habitée par les manchots et les lions de
mer et de multiples oiseaux.
Trois siècles plus tard, Darwin y aurait observé les manchots, les
lions de mer, et y aurait peut-être conçu quelques idées ... en
regardant les oiseaux.
Deux siècles plus tard, la côte n'a guère changé, les oiseaux, les
lions de mer et les manchots sont toujours là, les manchots
s'appellent manchots de Magellan, un tour-operator
"Darwin-expeditiones", mais ni Magellan ni Darwin n'avaient trouvé le
vin argentin et les empanadas.

Temps patagon

Pas de vent (ou si peu !), un soleil éblouissant, une température de
Côte d'azur ! .... La météo du 49e parallèle sur la côte patagonne est
réellement estivale, au sens où nous l'entendons en France !
D'autant plus étonnant lorsque l'on sait que, après notre départ, des
cataractes se sont abattues sur Buenos-aires !



Philippe

Puerto Deseado

Les transports donnent un rythme au voyage ! Surtout quand nous les
organisons pour les douze jours à venir, pour être sûrs d'être à
Ushuaia le 17 février.
Lorsque nous arrivons à Puerto Deseado, petit port à l'écart de "la"
route, où nous avons décidé de passer 4 jours, ce rythme un peu
étourdissant s'arrête brusquement. Comme l'hydroglisseur filant sur la
mer en se jouant des vagues, que la houle contraint finalement à son
lent balancement lorsqu'il ralentit, ce port de pêche en haute-mer,
calme et nonchalant, loin de tout, nous impose petit à petit son
allure propre.
Il nous faut un moment pour que disparaisse un léger vertige dû à
l'arrêt du mouvement et de la vitesse.

Chut !

Ils sont gros et lourds, mais ils sont toujours entre la sieste et la
nuit, ces lions et éléphants de mer de la péninsule de Valdès ! Et
surtout, ne pas trop s'approcher, car, sur terre quand ils ne dorment
pas, ils essayent de se reproduire !
Dans la mer, il paraît que c'est différent !

lundi 10 février 2014

Le bus

Buenos-Aires - Ushuaia : 3200 km

L'avion nous avait fait franchir sans transition un océan et 75 degrés
de latitude en 13 heures, au mépris de tous nos repères !
La route permet au contraire de prendre conscience, de sentir
physiquement l'immensité du pays.
Par petites étapes, de 8h à 19h chacune, nous descendons vers le Sud.
L'organisation des bus argentins est remarquable, leur confort un vrai
plaisir ! Style première classe d'avion avec steward aux petits soins
!
Dans la journée, la pampa et les grandes plaines du Sud défilent de
manière hypnotique et nous font osciller en permanence entre veille et
somnolence !
La nuit, on dort dans nos "couchettes - suites" en cuir !

mercredi 5 février 2014

Économie

L'Argentine va mal ! La présidente a prononcé hier un discours
agressif contre les entreprises et notamment les céréaliers, .... en
tentant par ailleurs de maintenir le niveau des pensions d'état.
Cours d'économie en espagnol pour Pierrette !

Le café Tortoni

Bien sur, le tango est omni présent à Buenos-Aires, entre culture
populaire et exploitation touristique ! Une soirée dans la cave du
café Tortoni et une promenade à San Telmo, le quartier historique,
nous ont fait partager quelques moments de cette danse expressive et
codée !

Buenos-Aires

Arrivée par le Rio de la Plata

Le premier pont

De l'autre côté du Rio de la Plata, en Uruguay, un monument classé
historique : le premier pont métallique construit par les immigrants.
Dans cette région de Colonia, ce sont des familles entières
originaires de Suisse qui sont venues au XIXe siècle.
Les ancêtres de Eduardo sont arrivés en 1856 d'Hauteville, dans le
Valais, près de Neuchâtel.
Pendant 2 jours Alma et Eduardo nous ont accueillis et fait partager
l'histoire de leur famille, qui se confond avec l'histoire récente du
département de Colonia.

Le Rio de la Plata

Une mer d'eau douce ! Cet immense estuaire de plusieurs centaines de
km de long, entre Buenos-Aires et le Sud de l'Uruguay, paraît une
véritable mer, dont l'eau est douce et colorée en rouge par les
alluvions du fleuve Parana. Il est dragué en permanence pour permettre
l'accès des bateaux aux ports de Montevideo et Buenos-Aires.

Le maté



Cela n'a pas tardé ! 3 jours après notre arrivée nous avons partagé avec Alma et Eduardo notre premier maté, ce mélange d'herbes infusées dans un petit gobelet éternellement rechargé avec un thermos d'eau chaude. Amer comme de la bière, addictif comme une pipe de tabac, il est culturellement convivial puisque le principe est de faire tourner le gobelet avec sa bombilla (la paille) entre les convives rassemblés.