lundi 23 janvier 2017

Machines

21 janvier 

Demain 13h, nous dit le cap'tain ! Tin vous emmènera voir the engineroom !
Le lendemain à l'heure dite, nous voilà en route !
Ouverture d'une porte étanche, descente d'escaliers successifs s'enfonçant sous le chateau, puis enfilades de couloirs ménagés dans les structures du navire.
Enfin, on arrive à une grande salle souterraine rutilante, violemment éclairée, dans laquelle s'affairent trois marins en combinaison CMA-CGM autour d'innombrables pupitres, cadrans, écrans, manettes, ...  Quelque chose entre la salle de commandes de la fusée lunaire de Tintin et le royaume du docteur No !
Une immense baie vitrée donne sur le cœur du navire : la salle des machines ! Après nous avoir équipés de casques anti-bruits, l'ingénieur en chef nous y fait pénétrer ; la chaleur est intense, 55° ! 
Nous arrivons à une sorte de balcon surplombant l'énorme moteur, sur lequel se greffent les tuyaux d'échappement géants. Au-dessus de nos têtes, le plafond est à 10 m, en-dessous, le moteur s'enfonce à 15 m, jusqu'au tréfonds du navire. 
C'est un moteur 2 temps (comme une mobylette !), 11 cylindres en ligne, tournant au maximum à 80 tours/minutes ! Il ne s'arrête jamais : lorsque le cargo n'avance pas, il a toujours besoin d'énergie pour l'alimentation électrique, l'éclairage, l'électronique, l'usine de désalinisation, les multiples groupes froids, les containers réfrigérés, ...
Le carburant utilisé est du pétrole lourd, traité chimiquement et physiquement pour lui permettre de devenir explosif, ce qui pour un moteur à explosion est la moindre des choses. Tout cela ne doit pas être très propre, et pourtant, on ne voit pas un grain de poussière dans l'immense volume !
L'ingénieur nous emmène ensuite, à travers un nouveau dédale d'acier, dans une salle de taille beaucoup plus modeste : la salle des vérins de gouvernail. C'est le point le plus en arrière du cargo, juste au-dessus de l'axe du gouvernail dont la hauteur est égale au diamètre de l'hélice : 10 m ! 
C'est sur ces vérins qu'agissent le pilote automatique ou le joystick manuel, avec une précision diabolique !
Une dizaine de marins travaillent en permanence dans ces entrailles du navire, dans cette grotte d'acier surchauffée, huit heures par jour, se réfugiant par moment dans la salle de commandes climatisée. Ils boivent 6 litres d'eau par jour, paraît-il !

2 commentaires:

  1. Peut-être fait -il plus chaud dedans que dehors ! Même dans ces zones arides?
    Cath. N

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  2. La salle des machines est presque aussi impressionnante que celle d'Héry !

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