lundi 9 janvier 2017

Le Benjamin Franklin


La passerelle, au dernier étage du château 
Vous n'allez pas nous croire ! Cela fait 9 jours que nous avons embarqué sur le Benjamin Franklin et nous ne savons toujours pas l'allure qu'il a de l'extérieur ! Nous vivons dans son ventre en quasi permanence.




La chambre de la suite !
Le mess des officiers, avec Nelson, le messman 
La terrasse à pic-nic
A l'embarquement, et lorsque nous sommes descendus à terre à Hambourg, la navette nous a largués bien loin, à la porte d'entrée du port, après avoir fait un circuit prenant soin d'éviter les endroits d'où nous aurions pu voir le navire car trop dangereux. Et pas question de solliciter un détour auprès du chauffeur !
Nous avons donc une vue parcellisée, de notre monde "cargo", qui s'organise progressivement, un peu sur un mode cubiste en multipliant les points de vue rapprochés ! Les éléments se mettent en place, les couloirs, escaliers intérieurs, ascenseur, coursives, échelles dessinent petit à petit les liens entre les différents espaces intérieurs et extérieurs : cabine, mess des officiers, cambuse, salle de détente, passerelle, terrasses, pont d'accès, salle des officiers, pont avec table de pic-nic (pour l'été !), ... Aidés des plans affichés à l'étage des officiers, nous nous forgeons une construction intellectuelle de notre monde, sans jamais pouvoir l'observer avec recul. Un peu comme les hommes sur leur terre avant le lancement des premiers satellites habités !
Notre monde est en fait actuellement limité aux 10 étages de la superstructure du château où tout ce qui concerne la vie quotidienne et le pilotage du navire sont concentrés. Devant, c'´est le "far-bow", territoire inexploré sur 150 m vers la proue, derrière c'est le "far-stern", sur 250 m jusqu'à la poupe, en-dessous c'est l'underground, domaine réservé sur 25m de profondeur au moteur et à ses diables d'ingénieurs ! Le sous-sol est totalement inaccessible ! La surface, le upperdeck, nous reste jusqu'à présent interdit du fait des opérations de chargement quasi permanentes. Peut-être que plus tard, en explorant ces zones vierges, nous pourrons avoir une vision d'ensemble, sinon du navire, au moins du château !
Mais rien n'est moins sûr puisque de nos sabords nous n'apercevons à perte de vue, devant et derrière, que l'amoncellement de containers et pas un centimètre carré de pont ou de coursive !
Ce soir, nous quittons Rotterdam pour 6 jours de mer jusqu'à Malte ! En navigation, il n'y a plus de zone interdite sur le navire (à part le sous-sol !) ! À nous l'exploration de ses territoires inhabités !



2 commentaires:

  1. J'attends la suite avec impatience, pour vous les amoureux de la découverte d'espaces sauvages, n'est-ce pas là un défi, cette exploration d'un espace hyper organisé?

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    1. Les marins auraient dû prendre des cours le vendredi ! Je les comprendrais peut-être moins mal !
      Enfin, ce n'est sans doute pas complètement de leur faute !

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