mercredi 22 février 2017

Purification

21 février

Le soleil vient de disparaître lorsque nous entrons dans le temple de Rameswaram. Le grand corridor nous accueille dans la fraîcheur de ses pierres, entre les deux rangées de marchands.

Quelques néons blancs entaillent l'obscurité dans une alternance d'ombres et de pénombres encourageant toutes les illusions. Les éléphants nous regardent avec bienveillance, pendant que les démons grimaçants semblent comploter et préparer quelque mauvais coup.
Au bout d'une centaine de mètres, dans une sorte d'atrium, un prêtre arrose les pèlerins avec un seau d'eau tirée d'un puits. Les femmes sont en sari, les hommes torse nu au-dessus du dhoti. Cette scène, dans un clair-obscur magnifique, est un véritable tableau vivant de Saint Jean Baptiste.
Une fois purifiés, les pèlerins, trempés, vont se changer dans une autre pièce avant de se diriger, à nouveau par de longs corridors, vers le saint des saints. Nous apercevons par la porte qui nous est interdite, la lumière d'or qui les arrache à l'obscurité.

Le lendemain, sous un soleil au zénith, nous contournons le temple pour retrouver la porte opposée qui donne sur la mer. Là, sur les ghats, les pèlerins se purifient également, mais dans la mer sacrée.
Les femmes habillées, les hommes torse nu, comme à l'habitude, chacun descend les marches et se baigne intégralement. Les marchands d'offrandes proposent des fleurs et des poudres sacrées de toutes les couleurs. Quelques brahmanes se tiennent en haut des ghats en position du lotus pour une cérémonie rituelle à la demande de fidèles dégoulinants, moyennant une petite obole. 

Au milieu de tout ce monde les vaches et les chèvres déambulent paisiblement. 


1 commentaire:

  1. Ils se purifient de quoi ? C'est comme la religion catholique, on te dit que tu as commis des pêchés et tu dois te fouetter corps et esprit ? Ou bien c'est différent ?

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