Feliz año en enfer

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3 janvier

Lorsque les archéologues ont découvert cette cité engloutie sous la forêt de la sierra nevada, dans l'extrême nord de la Colombie, ils l'ont appelée l'"Enfer vert", du fait de la chaleur épouvantable qui y règne, de l'humidité permanente qui vous transforme en fontaine, des insectes, moustiques et autres araignées qui vous assaillent de partout

... Puis les colombiens et notamment les indiens koguis ont imaginé d'y attirer quelques touristes un peu aventureux ; ils se sont alors dit que sur le plan marketing, cette appellation n'était peut-être pas très judicieuse ! La Ciudad Perdida, la Cité Perdue sonnerait sûrement mieux !

C'est donc à la Cité Perdue que nous avons décidé de basculer de 2019 à 2020, au milieu de l'enfer vert !

Et c'est de là que nous vous souhaitons à tous une très bonne année, dès que le waille-faille le permettra ! (Car, bien que nous soyons au sein des territoires sacrés koguis bourrés d'énergie positive, les cérémonies rituelles n'ont toujours pas réussi à connecter internet !)

Magnifique trek dans la jungle, remontant des torrents et passant de multiples cols, sur des sentiers caillouteux glissant dans la boue,   exigeant, une vraie petite aventure, avec un guide, une interprète, et onze marcheurs comme nous ! Quatre jours, nuits dans des camps rustiques, dans une ambiance très sympathique ! Très Indiana Jones !

La Cité perdue est une ville contemporaine des incas et du machu pichu, immense, constituée de multiples terrasses servant pour certaines de lieux de culte, pour d'autres de bases à la construction de maisons de bois et torchis. Une partie infime de la Cité a été mise à jour, l'essentiel étant toujours dissimulé sous la végétation luxuriante !

On l'atteint le troisième jour après avoir monté un escalier de 1200 marches construit il y a 800 ans environ, toujours là en dépit des affronts du climat et de la végétation !

Au bout de ces quatre jours, on a l'impression de revenir d'un autre monde, trempés, sales, puants, entourés de villages indiens ancrés dans leurs coutumes et leurs croyances, pour retrouver une ville aseptisée vivant d'un tourisme balnéaire, Santa Marta. Nous n'y resterons pas longtemps !