dimanche 19 janvier 2020

Voyage en bus




17 janvier midi

Quatre heures de bus depuis Cali -135 km- nous ont amenés à Popayan. De là nous avons prévu d’aller à San Agustín, à 120 km plus au Sud.

L'homme au guichet nous indique : « Il faut cinq heures, le minibus part à 14h30, il y a 8 places ! »
Nous revenons à l'heure dite après avoir déjeuné. Le petit bus arrive : 14 personnes en descendent !
Nous nous installons dans le véhicule, manifestement usé au-delà du raisonnable et dont les sièges ont une odeur oscillant entre le chien mouillé et le vomi ! Les sacs à dos sont écrasés derrière le hayon... enfin tout rentre !
Au bout de quelques kilomètres le goudron laisse place à une très mauvaise piste sur laquelle les amortisseurs totalement usés de notre guimbarde ne permettent pas de dépasser le 15 km/h.
Magnifique piste de montagne qui ne cesse de grimper : partis de 1700 m nous atteignons lentement 3200 m ! Le soleil a laissé place à la pluie et au froid, nous sommes dans un magnifique paramo de nuage,  humide et moussu, végétation caractéristique de ces altitudes dans les Andes !

Les heures passent ! Le jour baisse !

18 h, c'est la panne ! Et c’est la nuit ! Tout le monde descend ! Le hayon refuse de s'ouvrir, malgré les efforts du chauffeur, tirant sur la poignée, poussant simultanément de l'intérieur avec son autre main glissée par la fenêtre arrière !
Impossible de récupérer nos vêtements alors que nous sommes partis en t-shirt ! Il fait un froid de canard !
Une vieille bâche nous servira d'abri !
Des camions s'arrêtent, essayent d'aider notre chauffeur qui a l'air complètement désemparé ! Sa voiture pourrie ne peut plus avancer, sans que nous comprenions précisément ce qui a lâché !
Il fait nuit noire !
Finalement, un bus de 30 places plein à craquer nous récupère, nos bagages étant pris en charge par un deuxième ! Debout dans le couloir, cramponnés aux porte bagages, nous tentons de résister aux cahots de la piste ! Encore 60 km !
Au bout d'une heure, arrêt pour dîner dans un relais isolé !
Encore une heure de plus et on atteint le premier village depuis le départ ! Le bus qui nous a recueillis prend une autre route : il ne va pas à San Agustín ! A nouveau, nous nous retrouvons au bord du chemin ! Et là, coup de théâtre : notre chauffeur du départ est là, avec un grand sourire devant sa vieille guimbarde, comme si de rien n’était ! « Allez ! Montez ! On termine la route ! » Mystère ! Nous n'aurons jamais la réponse à cette énigme !
21h30 ! On est à San Agustín !

Aussitôt, profitant du waille-faille, nous annulons notre réservation d'hôtel pour le retour à Popayan ! C'est décidé, nous irons ailleurs, par une autre route !

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