samedi 28 février 2015

Riz et poisson

27 février

À Phnom Penh, nous reprenons notre descente du fleuve, après quelques jours au bord de la mer, sur la côte sud du Cambodge.

Et c'est un petit bateau qui nous emmène en quatre heures à la frontière du Vietnam où le Mekong commence à se séparer en de multiples bras pour former son immense delta.
Le passage de la douane se fait sans aucun problème, mais le paysage des rives qui défilent de chaque côté se transforme brutalement : d'un coup les rizières qui étaient brunes dans l'attente du prochain ensemencement deviennent vertes, et de très nombreux silos et de petites usines parsèment les champs auparavant lisses à perte de vue. Explications : 
D'une part les vietnamiens font deux récoltes de riz par an, voire trois, alors que les cambodgiens se contentent d'une seule ; ainsi les rizières sont presque toujours vertes ou jaune doré, le chaume reste très peu longtemps. 
D'autre part, le delta vietnamien est exportateur de riz, alors que le Cambodge assure essentiellement l'approvisionnement de ses habitants. Les silos traduisent vraisemblablement le besoin d'une logistique de grande ampleur.

Mais les petites usines sont, elles, liées au fait que la région de Chau Doc où nous arrivons est une des premières régions piscicoles du monde. Le poisson-chat sous forme de filets s'exporte dans le monde entier, notamment aux USA. Le poisson est nourri  avec des boulettes de son de riz et de déchets de poisson, fabriquées dans ces petits ateliers flottants sous lesquels sont installées les cages d'élevage de poissons.

Tout cela, lié à l'exubérance de cette petite ville qu'est Chau Doc, donne une impression de grand dynamisme !

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