lundi 6 novembre 2017

Décompression

6 novembre

Ce matin, c'est vacances ! Intermède ! Relâche ! Repos ! C'est à dire : on ne pédale pas !
Les jambes n'ont pas à travailler. Les yeux ont du mal à s'ouvrir. Pierre est parti  gaillardement à la découverte de la petite ville d'Azilal. Je reste affalé à la terrasse d'un café, enchaînant les thés les uns après les autres. 
A 1400 m, le soleil de novembre me réchauffe doucement alors qu'il me brûlait hier lorsque je me hissais en haut du col. 
Hier soir toute la ville hurlait des bruits de la retransmission d'un match de football, ce matin les rues sont reposées. Les gens marchent calmement. À la table voisine, un père fait réciter à son fils les pronoms de la grammaire française. 
Les élèves sont pourtant en classe depuis longtemps. Tout à l'heure, ils envahiront les rues avec leurs uniformes et leurs petits sacs à dos. Peut-être quelques uns s'approcheront ils de moi et me diront : "Donne moi l'argent !". Pourquoi tous les enfants ont ils cette même phrase de bienvenue désagréable, alors que les jeunes et les adultes débordent de gentillesse et de mots agréables même s'ils sont souvent aussi stéréotypés ?
La vie n'est pas chère pour nous ici ! Nous n'avons dormi que deux fois sous la tente, et pourtant entre les invitations des familles marocaines et les petits hôtels à 100 dirhams, les nuits ne nous coûtent pas grand chose ! Quant aux repas, en combinant restos de rue, courses au marché, cafés, boulangeries et cuisine volante de Pierre, on se fait des gueuletons pour des prix dérisoires !
Mais la matinée est déjà bien avancée ! Les tajines sont en train de cuire devant les restaurants !
Il est temps que j'aille faire une sieste dans la chambre !




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire