mercredi 30 janvier 2019

Tranquillité



La rive s'écoule doucement face à nous. S'il n'y avait la musique maintenant notre barreur en éveil, aucun bruit ne vient troubler le silence du rio, lisse et sans rapides.

Notre cabine est à l'avant, près du poste de pilotage, loin des moteurs. Quelques enfants jouent sur le pont, courant les uns après les autres, trompant l'ennui.
La lancha va d'une rive à l'autre, de hameaux en villages, débarquant ici quelques poules, embarquant là des bananes ou des sacs de riz ou d'oignons.
Partout, même lorsqu'il n'y a que trois maisons, c'est une véritable cohue lorsque le bateau s'immobilise.
Les femmes du village se bousculent sur la passerelle pour vendre aux passagers des fruits secs, du poisson grillé ou de l'Inca-Kola.

Entre ces rares haltes, la forêt impénétrable ne laisse voir qu'une surface verte infinie soulignée au niveau de l'eau par les bananiers au-dessus de laquelle s'élèvent de temps en temps quelques grands arbres dont le sommet s'épanouit à la lumière.

Nous glissons pendant trois jours le long de la forêt vierge, la « selva », sans encore y pénétrer.


Impression de répétition, d'éternité, ...

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