mercredi 30 janvier 2019

Départ

Dimanche 27 janvier

À 6h du matin nous nous trouvons donc dans notre cabine du « Eduardo VII » toujours à quai, après une très mauvaise nuit dans le vacarme du chargement et après nous être faits délester du prix de notre billet sur le « Linares IV » !

Toute la nuit, les porteurs ont couru entre les camions semi remorques et le bateau pour remplir ses cales : un troupeau de vaches, des poules serrées comme des sardines (!), des montagnes de cageots de mangues et de pommes, des tonnes de sacs de riz, de sac d'oranges, des œufs par milliers, des châssis de mototaxis dans tous les recoins, des containers anonymes sur le pont,
des piles de fauteuils en plastique, des milliers de poussins sur une couche de paille au pont supérieur, une voiture pour clore le tout, ... !
Tout se fait à la main ! Les dockers plient sous les charges inhumaines qui leur sont imposées, toujours galopant et souriant ! L'exploitation est patente !
Vers 8h30, alors que nous attendons encore et toujours le départ, la responsable du Linares IV amarré à côté de nous, nous tend par dessus le bastingage une liasse de billets : « Voilà 320 soles ! Il manque 80 ! J'ai cherché l’employé du port ? - de l'armateur ?- marin ?- chauffeur de mototaxi ??, mais il a disparu ! Vous voulez bien quand même me rendre la clé de la cabine ? ». Nous ne comprenons rien ! Mais nous n'y croyions tellement plus que nous lui rendons sa clé sans hésitation, heureux comme des gamins de ce cadeau tombé du ciel !
Allons ! Ils ne sont pas complètement malhonnêtes !
Et une heure plus tard, l'Eduardo VII appareille !
C'est parti !

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