jeudi 18 février 2016

Cauchemar breton en Pacifique

16 février

"Allez, on rembarque ! On va pique-niquer sur une plage voisine !"
Après une jolie randonnée dans le parc du Corcovado, le guide active le mouvement : il nous faut reprendre notre bateau personnel qui attend au large, devant la crique de San Pedrillo.
La côte est à cet endroit très semblable à celle de la Bretagne Nord, très rocheuse, avec de petites falaises encadrant les plages. La mer a également ses marées, moins importantes qu'au Mont Saint Michel certes, mais qui font apparaître de la même manière de traîtres cailloux invisibles !
Aujourd'hui, la mer est belle, avec une petite houle qui donne de belles déferlantes aux abords des rochers et de la plage relativement plate.
Sur un signe du guide, le bateau se rapproche du bord. Au dernier moment, au lieu de se présenter au milieu de la plage, le capitaine fait un brusque crochet derrière des rochers, vraisemblablement pour se mettre à l'abri des vagues qu'il jugeait trop grosses pour nous faire embarquer. Il fait alors un savant zigzag entre trois autres cailloux attendant en embuscade, et atterrit l'arrière vers le sable, le moteur relevé à 45° ! 
"Rudement adroit, mais il faut être sûr de son matériel, et je comprends pourquoi ils mettent un 120 cv !"

Nous prenons place rapidement, le capitaine se met à l'eau pour orienter le bateau, remonte, met les gaz à fond... Un caillou, deux cailloux passés, un choc dans l'hélice, il remonte le moteur, et il cale ! Les vagues nous ramènent droit sur la rive, dans les rochers sans faire de zig-zag cette fois ! Quatre grands gaillards se précipitent en courant sur la page, se mettent dans l'eau jusqu'au cou ainsi que le guide et le capitaine. Nous voilà tous les deux avec Pierrette, n'en menant pas large, seuls dans le bateau battu par les déferlantes, avec 6 personnes pataugeant autour pour tenter de le ramener sur le sable en évitant les écueils !
Finalement, le pire est évité, le bateau ramené derrière les rochers, le guide et le capitaine à bord, le moteur redémarré. Cette fois, il ne nous lâche pas et la passe est vaincue ! Décontraction ... 

En attendant les secours 
Trois heures plus tard, nous sommes dans un bateau de sauvetage qui nous ramène au port de départ : le moteur nous a définitivement laissés tomber à pleine vitesse au large !

1 commentaire:

  1. Mais vous êtes à Rothéneuf ? On dirait Bénétin !
    Vous vous êtes fait transporter dans le bec du pélican ?

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