samedi 29 mars 2014

Un monde habité

Presque deux mois dans le grand sud latino-américain, dans cette Patagonie objet de tous les mythes ! 
Pendant deux mois nous avons vu une nature sauvage, rude, dominatrice.
Quelques hommes tentent d'y trouver une place, en s'en protégeant, en se faisant discrets comme pour ne pas la provoquer ! Ils élèvent quelques moutons ou quelques vaches, ils domestiquent  quelques chevaux ; ils laissent ces animaux errer seuls dans les steppes immenses au milieu de leurs cousins restés sauvages ; ils se regroupent dans des villes aux maisons basses de pionniers, se courbant sous les rafales du vent qui se rue du Pacifique et s'engouffre dans les rues de leurs plans orthogonaux ; ils s'abritent dans leurs maisons de bois et de tôle aux murs fragiles et aux toits légers, passant les trois mois d'été à amasser des montagnes de bûches de lengas pour se défendre du froid du long hiver. 
Les hommes de Patagonie impriment peu de traces !



Depuis que nous avons dépassé Cochrane, au Chili, tout a changé ! La campagne qui défile par la fenêtre du bus est habitée : chevaux, moutons et vaches paissent dans des enclos joliment délimités par des barrières, les terrains sont cultivés, les champs dessinent un immense jardin avec des fermes et des bâtiments d'exploitation, rompant l'immensité originelle de ces contreforts andins !

La présence de l'homme est une évidence, qui a domestiqué son territoire !

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