Pelotonné dans le duvet "grand froid" bien moelleux, le nez dépassant
à peine de la capuche, je sens la tente batailler contre les assauts
du vent,
j'entends l'eau s'abattre par paquets lorsque, trop longtemps
retenue par les feuilles des grands lengas, une rafale plus forte que
les autres la pousse à la chute.
Je me répète la séquence des gestes qui m'amèneront à la position de
marcheur équipé contre cette météo rebelle ! Sortir du duvet,
superposer les quatre couches de vêtements sans bousculer le
double-toit, se tourner les pieds vers la sortie, ouvrir la tente,
retrouver ses chaussures, les enfiler dans la boue, ouvrir le
double-toit, se mettre debout par un souple (!) rétablissement,
prendre son sac et filer vers l'abri pour avaler un bout de pain et un
jus d'orange, ....
Il ne restera plus qu'à tout plier sous la pluie, et tout sera prêt !
Cape et pantalon de pluie en guise d'armure, nous serons debout face à
cette nature démesurée !
Allez, je me lève !
Ils marchent bien les pantalons de pluie ?
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