lundi 28 avril 2014

Le bout du bout

Pendant une journée nous remontons le lit asséché d'une quebrada.
Au départ large de plusieurs centaines de mètres, elle se réduit
lentement, les falaises prenant de l'ampleur de chaque côté.







Les roches, par endroit faites d'une sorte de grès en couches géologiques
multicolores, ailleurs coupées comme des tranches de pudding de
cailloux énormes, ont des reliefs aux formes impressionnantes,
travaillés par l'eau et le vent.







Le lit va toujours de resserrant pour, au bout de quelques heures,
n'être qu'un étroit couloir serpentant au fond de la gorge.





Continuant, après un petit verrou rocheux, nous nous trouvons dans une
sorte de cirque fermé sablonneux, d'une quarantaine de mètres de
diamètre.
Mais la continuité des parois n'est qu'illusion : un passage se dessine entre deux énormes piliers rocheux, le chemin de plus en
plus tortueux se poursuit.

Enfin, il semble s'arrêter après quelques
minutes contre la haute falaise qui le domine. Un mince filet d'eau
s'écoule d'une petite faille ; courbés en deux, nous nous faufilons
dans le sable humide et arrivons dans une sorte de chapelle au cœur de
la montagne.
Elle est éclairée par quelques rayons de soleil se
glissant entre les interstices de l'amoncellement de roches rouges,
ocres et jaunes, qui lui donnent cette ambiance mystérieuse des
temples égyptiens des gravures du 19ème siècle.


Les indiens, nous raconte Fido, notre guide, venaient y faire des
cérémonies pour s'assurer les faveurs des dieux.

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