samedi 19 janvier 2019

Écureuils




Chan-Chan 18 janvier

Sur les murs d'adobe des gigantesques temples de Chan-Chan, près de Trujillo, les Chimus ont vers le XIVe siècle de notre ère, gravé des frises de bas-reliefs d'une longueur infinie représentant de petits écureuils à longue queue.

Les écureuils n'existent plus à cet endroit, victimes de la déforestation rapide perpétrée par les Chimus eux-même ! Pourquoi donc ces petits animaux faisaient-ils l'objet d'une telle dévotion ?
Une des terrasses du temple
Chan-Chan est situé juste au bord du Pacifique et était soumis de manière aléatoire à El Niño, ce phénomène climatique apportant des pluies diluviennes pendant plusieurs mois. D'un côté, l’arrivée d’el Niño signifiait la fin de la sécheresse, mais de l'autre cela voulait dire l'impossibilité de cultiver les terres pendant plusieurs mois voire une année, prélude à la famine.
Les multiples entrepôts, les murs avaient une hauteur de 2,60 m


Les Chimus avaient remarqué que les écureuils semblaient pressentir l'arrivée du déluge en faisant des réserves cinq fois plus abondantes qu'à l'accoutumée dans les semaines précédentes. Alors, lorsqu'ils voyaient les écureuils s'activer, ils remplissaient aussitôt les immenses magasins du temple de denrées et de semences en prévision de périodes difficiles !
L'écureuil était en quelque sorte leur "Niñomètre", leur garantie contre le dérèglement climatique !

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