vendredi 20 décembre 2019

Les bottes ou la pirogue

15 décembre

12 heures de pluie ininterrompue ont de l'influence sur le niveau d'un fleuve, même de la dimension de l'Amazone !
Les eaux montent, arrachant les plantes et les arbres aux berges meubles, qu'aucune roche ne vient consolider.

Mais, phénomène plus caractéristique de l'Amazonie, ces arrivées d'eau de pluie sur la plaine, combinées sur l'année avec la fonte des glaciers des Andes, font durablement déborder le fleuve pendant 9 mois sur 12 ! La variation du niveau est de l'ordre de 20m. Ainsi plusieurs paysages coexistent, changeant au cours des saisons : la forêt sèche, loin du fleuve ou sur une élévation suffisamment haute, la forêt inondée drainée par de petites rivières qui peut s'étendre sur des centaines de kilomètres au gré des petites dépressions ou micro-vallées, des paysages de lacs où l'eau s'est laissée enfermer derrière une digue. Les chemins reliant les villages ou les champs se parcourent ainsi soit à pied avec des bottes, soit en pirogue selon les moments !
Du village de Santa Sofia, il était prévu de marcher durant une heure pour rejoindre Saul et sa famille qui nous accueillent pour la nuit dans la cabane qu'il a aménagée au milieu de la forêt.
Du fait de la très forte pluie du matin, c'est en pirogue, remontant un violent courant, que nous parcourons une bonne partie du chemin ; puis, à bottes, sur un sentier boueux traversant une multitude de petits ruisseaux et de grandes flaques dont l'eau piégée, stagnante, grisâtre et boueuse, est peu engageante !
À l’arrivée, dans la maison de Saul 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire