samedi 20 mai 2017

Sentiers et pistes

Le sentier n'existe pas en Grèce. Le sentier de montagne, tel qu'on le connaît dans les Alpes,
le sentier qui rejoint les alpages et les refuges, se faufilant entre les rochers, le sentier sillonné, piétiné par des milliers de pas, le sentier dont les herbes ne poussent plus, stérilisées par la terre battue, le sentier dont les branchages sont brisés pour permettre le passage de l'homme, ...
En Grèce, la montagne est le domaine des moutons et des chèvres. Les moutons se déplacent en meute, piétinant tout sur leur passage sans dessiner de layon. Les chèvres vont et viennent, marquant sur de courtes distances de vagues sentes, puis sautent ailleurs, griffant les pentes de multiples impasses. 

Dans la montagne grecque, le marcheur étranger crée son propre cheminement avec la boussole, le GPS, suivant les courbes de niveau, évitant les trop gros buissons, cherchant le point de passage des torrents .... Dans certains cas, le sentier européen E4 est balisé de panneaux très rapprochés pour ne pas perdre la direction, sautant de cailloux en rochers, d'anciennes terrasses en pentes d'herbe glissante. À d'autres moments, le balisage se dissout, et c'est l'aventure !

Mais la majeure partie du temps, le E4 emprunte des pistes, construites pour le passage des charrettes, puis des voitures. Ces larges chemins bien tracés, allées forestières, chemins d'exploitation de bûcherons, routes d'accès aux villages constituent le seul véritable réseau de communication en montagne : les grecs ne marchent pas sauf les bergers !

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